
- Actualité
- Affichages : 835
Et de trois pour la Journée des Communautés du Sahel à Dori pour le compte du projet Jam’Borders !
- Actualité
- Affichages : 835
Ce 27 mai 2023, encore une fois, les communautés du Sahel se sont donné rendez-vous au sein de l’espace du Centre Dudal Jam de Dori pour célébrer l’interculturalité. Cette édition, 3ème du genre pour le compte du Projet « Maitrise inclusive et participative des terres et de l’eau pour la paix », en abrégé, Jam’Borders, a eu pour thème : « la religion, un outil d’humanisation et de consolidation de la paix ».
En effet, cette édition au-delà de l’interculturalité, a mis à l’honneur le dialogue interreligieux comme outil de promotion du vivre ensemble et de la cohésion sociale. Dès 9h30, la journée démarre par le traditionnel thé débat, riche en échange et en partage d’expérience ; ce sont des panelistes de qualité dont l’Evêque du Diocèse de Dori et le Grand Imam de la grande mosquée de Dori qui ont animé le thé-débat. Dans son discours d’ouverture, le coordonnateur de l’UFC-Dori, François Paul RAMDE, dira que : « l’un des objectifs de l’organisation de ces journées, c’est d’inciter les communautés à agir en faveur de la tolérance pour consolider l’harmonie communautaire afin que l’on puisse reconstruire le vivre ensemble malheureusement malmené ». Quant au modérateur du jour, Issiaka SOURWEMA, ancien ministre des affaires coutumières et religieuses, par ailleurs chef coutumier et Président de l’Association pour la Tolérance religieuse et le dialogue intercommunautaire, il a introduit les échanges en ces termes : « Les religions, dans leurs ensembles, veulent qu’on se respectent comme étant des créatures de Dieu ». Et cela, après avoir défini la religion et le rôle que celle-ci pourrait jouer dans la vie des communautés.
L’essentiel des interventions des panélistes a interpelé les communautés à prôner le dialogue et la tolérance interreligieux. Pour l’Evêque du diocèse de Dori, Monseigneur Laurent DABIRE, « faire le bien nous fait ressembler à Dieu et Dieu est la bonté par excellence ». Mamoudou CISSE, le Grand Imam de Dori, insistera, lui, sur l’importance de la tolérance dans les enseignements du prophète Mahomet (PSL) : , « les religions nous enseignent la tolérance et le pardon...et le prophète Mouhamad (PSL) a dit : le bon croyant est celui qui tolère ses voisins » nous dira-t-il. Les échanges se sont terminés par des contributions des invités d’honneurs à l’instar de l’Emir du Yagha qui fera la synthèse suivante : « La religion est le modérateur de la tradition et la tradition modèle la religion, les deux sont donc complémentaires ».
Comme d’habitude, la visite des stands d’exposition des mets traditionnels est le moment le plus attendu de la journée des communautés. Ce sont dix-huit (18) communautés qui ont présenté leurs mets traditionnels. Les chenilles des ressortissants de l’Ouest, le gapal des Peulhs, les Grenouilles sautés des Korumba ou encore le Thiéboudiène de la communauté Sénégalaise et le soumbala lafri des maliens ont fait la joie des participants. A la tête des visiteurs des Stands, le Gouverneur de la région du Sahel, Rodolphe SORGHO, qui encore une fois s’est montré disponible à présider cette 3ème édition, a félicité l’UFC-Dori pour l’organisation de cette journée des communautés qui devient une coutume dans le Sahel. Selon lui, cette journée est particulière au regard de la thématique qui à été développée durant le thé débat, en ce sens que la question du dialogue interreligieux est très importante pour la résolution de la crise que notre pays traverse.
Les participants, quant à eux, ont renouvelé leurs remerciements à l’UFC-Dori et à ses partenaires financiers, pour l’organisation de ces journées des communautés leur permettant ainsi de se retrouver et de célébrer ensemble leurs diversités culturelles, nous confie, Salamatou DABRE, de la communauté Bissa vivant dans la commune de Dori.
En rappel, ces journées des communautés du Sahel sont organisées dans le cadre de la mise en œuvre du projet Jam’Borders, financé par le Ministère des Affaires Etrangères d’Allemagne à travers la Fondation PATRIP.